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Introduction

Épisode 01
Avant de vous expliquer comment, je pense qu’il est bon de vous expliquer pourquoi. Cet épisode vous emmène dans ma réflexion et ce qui a nourri ma décision.
L’intention de ce podcast est d’éveiller (ou réveiller) en vous des questions. Afin de permettre une accessibilité et une inclusivité maximales, vous trouverez ci dessous l’intégralité du script de l’épisode. Même si je vous invite évidemment à l’écouter si possible.
Toute reproduction interdite - Podcast sur la vasectomie

Transcription de l'épisode

Avant de rentrer dans la partie médicale du sujet, j’avais envie de me présenter un petit peu, vous parler de mes motivations et de ma réflexion, car je sais qu’elles ont été déterminantes dans la décision de l’urologue que j’ai rencontré.

D’abord, je vais me présenter ; je suis Belge et vis à Liège, et au moment de l’intervention, j’ai trente-neuf ans, je suis papa d’un petit garçon de neuf ans et suis célibataire depuis plusieurs mois.

Au début de l’année 2018, alors que j’étais encore en couple avec la mère de mon fils, j’ai pris conscience de certains changements dans mes objectifs de vie ; alors que j’avais toujours voulu plusieurs enfants (j’en envisageais trois ou quatre), il est apparu évident que je ne désirais plus en avoir d’autres, sentiment partagé par ma compagne qui avait les mêmes plans de vie et vivait le même changement d’état d’esprit que moi. Résultat de nombreuses prises de conscience sur le monde et ses réalités que nous avions faites ensemble.

La prise de conscience ayant été assez rapide et brutale, je me suis accordé un temps de réflexion d’un an, pour analyser un peu les sources de ce changement, avant de faire une demande de stérilisation par vasectomie. Entre-temps, nous nous sommes séparés, mais mes motivations étaient toujours les mêmes et j’ai donc continué ma réflexion seul avant de lancer la procédure que je vais bientôt vous raconter.

Concernant mes motivations à ne pas avoir d’autres enfants, il y a le désir de pouvoir consacrer toute mon attention et mes moyens au bien-être de mon fils et lui assurer une vie plus agréable et un avenir plus aisé. Ma confiance en ce monde et la façon dont il évolue me font penser que j’aurais du mal à apprécier ma responsabilité à contraindre un être à vivre une époque aussi trouble.

Ensuite, il y a l’impact écologique que représente chaque nouvelle vie qu’on apporte sur cette terre. Cette planète a des ressources limitées, nous sommes déjà bien trop nombreux, et je désirais faire un choix responsable à ce sujet en n’ajoutant pas au désastre démographique.

Qui plus est, si l’envie me prenait un jour de m’occuper d’un autre enfant, il y a des enfants qui n’ont actuellement pas de parent, je préférerais donc dans ce cas recourir à l’adoption et offrir confort et amour à un enfant qui en manque plutôt que, égoïstement, en préférer un qui partagera mon patrimoine génétique.

Mais pourquoi choisir une stérilisation ? Car aucun des différents types de contraception ne me satisfaisait. De plus, l’aspect catégorique de ma décision fait qu’une solution définitive est plus intéressante à long terme. C’est un souci en moins dans la charge mentale.

Les préservatifs sont trop faillibles et peuvent apporter de l’inconfort pour certaines personnes (même s’ils restent évidemment cruciaux dans la protection contre les MST et IST). Les contraceptifs hormonaux sont un cocktail aux effets secondaires très incertains. Les stérilets ne sont pas sans risque ni inconfort également.

Et comme cette décision de ne plus avoir d’enfant était la mienne, j’ai pensé qu’il était temps, après avoir profité pendant dix-neuf ans des moyens contraceptifs choisis par mes partenaires, de passer du rôle de passif à actif et de faire les choix nécessaires. La stérilisation s’imposait comme choix idéal ! De plus, il est clair que la vasectomie est une intervention bien plus anodine et moins dangereuse que les autres types d’interventions chirurgicales.

Je pourrais donc aborder ma prochaine relation de couple, quand la confiance sera installée sur les risques de MST et IST, exempt de la charge mentale que représente la prise en charge d’une contraception.

J’ai donc pris un rendez-vous avec le chef du service d’urologie du centre hospitalier régional, très simplement, en ligne. J’aurais aimé enregistrer la consultation, mais le médecin a décliné ma demande. Je vais donc vous faire un résumé le plus exhaustif possible de toutes les informations qu’il m’a apportées.

Fin du préambule ! C’est l’heure de la consultation avec l’urologue.